FIBROME AMELOBLASTIQUE

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Sémiologie radiologique [130,31]


Densité Contenu Limites Cortica. Nombre Effet m. Erosion Loc. Dent.
Claire Homog. Nettes Avec Unique Avec Avec Max. Associé
Mixte Hétérog. Floues Sans Multiple Sans Sans Sinus Non ass.
Opaque   Sans   Diffus     Corps  
              Ramus  
              Autres  

Localisation :

Le fibrome améloblastique siège dans 80% des cas à la mandibule, essentiellement au niveau des secteurs postérieurs, parfois au niveau antérieur.

La localisation maxillaire survient dans 2O% des cas, également dans les secteurs postérieurs.

Certaines petites lésions siègent au niveau péricoronaire.

Aspect :

Le fibrome améloblastique peut être soit uniloculaire (25%), soit multiloculaire (75%). La lésion repose initialement sur la face occlusale d'une dent, à la manière d'un "chapeau". Elle est radioclaire, uniloculaire, à limites nettes, et corticalisée en périphérie.

Avec la croissance, cette image initiale disparait, et la lacune souffle l'os de façon importante.

Quand le fibrome prend un aspect multiloculaire, de très fines trabéculations arrondies sont observables.

Les racines dentaires sont déplacées mais non érodées. Dans 75% des cas le fibrome est associé à une dent incluse.

 

Sémiologie clinique [130,31,63]


Il existe une trés légère prédispostion masculine, et dans 70% des cas le fibrome améloblastique apparait avant 20 ans et dans 40% des cas avant 10 ans.

La pathologie entraine dans 50% des cas un gonflement lent, une douleur et des troubles d'éruption dentaire, le plus fréquement de la première molaire mandibulaire. Les tumeurs de grande taille déplacent et mobilisent les dents et amènent des ulcérations muqueuses douloureuses et hémorragiques.

 

Diagnostic différentiel


- kyste épidermoïde uni- ou multi-loculaire

- améloblastome uni- ou multi-loculaire

- granulome central à cellules géantes

- kyste anévrismal osseux

- lacune de Stafne

 

Examens complémentaires


- radiographie rétro-alvéolaire

- scanner

- IRM

 

Histologie [130]


La lésion apparait macroscopiquement comme une tumeur ferme, bien encapsulée, dont la tranche de section est blanchâtre ou grisâtre, charnue et homogène. Des endroits de nécrose hémorragique peuvent être visibles.

Microscopiquement, la tumeur apparaît formée de structures épithéliales disposées en travées ou en îlots au sein d'un tissu mésenchymateux abodant d'apparence myxoïde, lâche.

Au niveau des travées, les cellules épithéliales forment une double couche cellulaire, trés semblable à celle de l'épithélium odontogène primitif, tandis qu'au niveau des îlots, les cellules adoptent une disposition analogue à celle du bourgeon dentaire.

Les cellules épithéliales externes forment une palissade, comme le mur épithélial des améloblastes et les cellules internes ont la forme étoilée des cellules de la pulpe de l'émail. Le tissu mésenchymateux est peu vascularisé et subit une hyalinisation en bordure des bourgeons. Les mitoses sont très rares, tant au niveau des cellules épithéliales que mésenchymateuses.