GRANULOME GIGANTOCELLULAIRE CENTRAL

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Sémiologie radiologique [54,56,58]


Densité Contenu Limites Cortica. Nombre Effet m. Erosion Loc. Dent.
Claire Homog. Nettes Avec Unique Avec Avec Max. Associé
Mixte Hétérog. Floues Sans Multiple Sans Sans Sinus Non ass.
Opaque   Sans   Diffus     Corps  
              Ramus  
              Autres  

Localisation :

Le granulome gigantocellulaire central survient presque exclusivement au niveau alvéolaire denté. La mandibule est un peu plus souvent atteinte, principalement au niveau de son corps, en avant de la première molaire définitive.

Des localisations maxillo-mandibulaires multiples sont possibles, surtout chez les jeunes patients, ainsi que mandibulaires bilatérales.

Les localisation extramaxillaires sont exceptionnelles : elles affectent alors les os temporaux, ethmoïde, ou hyoïde.

Aspect :

La lésion, de taille importante, se traduit par une radioclarté trés bien délimitée, uni- ou plurilobulée.

Lorsqu'elle est plurilobulée, de fines cloisons osseuses de refend séparent les lacunes, qui sont rarement entourées par un fin liseré d'ostéocondensation.

Lorsque la lésion siège à la mandibule et qu'elle est de grande taille, elle est décrite en "bulles de savon" ou en "nids d'abeille".

Au maxillaire, la pathologie peut envahir le sinus, et prendre l'aspect d'une radio-opacité floue.

Les dents implantées dans la lésion sont refoulées, et leurs racines résorbées.

 

Sémiologie clinique [54,56,92]


Le granulome gigantocellulaire central est diagnostiqué dans 60% des cas dans les 20 premières années de la vie, les femmes étant plus souvent affectées que les hommes.

L'affection se manifeste par une tuméfaction de croissance lente, le plus souvent indolore, et responsable selon la localisation d'asymétrie faciale ou d'obstruction nasales.

Les dents implantées dans la lésion sont très mobiles, mais conservent leur vitalité.

La lésion produit un effet de masse sur la corticale osseuse, jamais rompue, se traduisant par une crépitation osseuse à la palpation.

Chez les patients édentés, la muqueuse bleue-rouge est distendue et refoulée par la tumeur.

Plus rarement elle peut prendre l'aspect d'un épulis, lorsque la corticale est détruite de façon importante.

La croissance tumorale est généralement lente, mais des facteurs inconnus peuvent entrainer une évolution rapide.

Il n'y a jamais de perturbation de la sensibilité nerveuse.

 

Diagnostic différentiel


- amélolastome

- kératokyste

- tumeur à cellules géantes

- kyste anévrismal osseux

- granulome éosinophile

- dysplasie fibreuse

 

Examens complémentaires


- scanner

- scintigraphie au Tecnétium 99 (image en anneau assez spécifique)

 

Histologie [92]


Macroscopiquement, la lésion se présente sous la forme de tissu de granulation dont la couleur peut varier du gris-rouge au brun. Les grandes lésions , creusées de cavités kystiques, présentent des foyers de nécrose, d'hémorragie ou de fibrose.

Microscopiquement, le granulome se compose de cellules fusiformes de type fibroblastique et de cellules géantes polynuclées de type ostéoclastiques, groupées principalement atour des cellules sanguines issues du réseau capillaire interstitiel dense.

Les mitoses sont rares. Les cellules géantes sont irrégulièrement distribuées au sein de ce granulome, leur taille est très variable ainsi que le nombre de leurs noyaux. La réaction inflammatoire est réduite. Lorsque la lésion évolue de longue date, une fibrose réactionnelle plus ou moins importante se développe. Des trabécules osseuses ou ostéoïdes se développent.