KYSTE FOLLICULAIRE KYSTE DENTIGERE |
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Sémiologie radiologique [23,31,28]
Densité | Contenu | Limites | Cortica. | Nombre | Effet m. | Erosion | Loc. | Dent. |
Claire | Homog. | Nettes | Avec | Unique | Avec | Avec | Max. | Associé |
Mixte | Hétérog. | Floues | Sans | Multiple | Sans | Sans | Sinus | Non ass. |
Opaque | Sans | Diffus | Corps | |||||
Ramus | ||||||||
Autres |
Localisation :
Le kyste folliculaire siège le plus fréquemment à la mandibule (56%) au niveau de la troisième molaire, mais le maxillaire est également atteint au niveau des canines et troisièmes molaires. Les dents les plus affectées par ordre croissant de fréquence sont : la troisième molaire, la canine, la seconde prémolaire.
Aspect :
Le kyste dentigère se présente sous la forme d'une radioclarté homogène unique régulière bien limitée, avec une bordure dense, associé à la couronne d'une dent en éruption. L'amincissement et la soufflure des corticales sont courants.
Lorsque le kyste augmente, il adopte un aspect polycyclique, et la dent incluse est refoulée en profondeur. Le kyste épargne l'os cortical, et se propage dans le ramus mandibulaire. Les racines dentaires peuvent être érodées.
Un kyste dentigère peut se developper sur une dent surnuméraire.
Il existe une variété particulière de ce type de kyste: le kyste d'éruption. C'est une dilatation du sac folliculaire d'une dent temporaire ou définitive en éruption.
Sémiologie clinique [23,31,104]
Le kyste dentigère affecte plus fréquemment l'homme que les femmes(ratio 1,6/1), et essentiellement entre 30 et 40 ans.
La lésion est asymptomatique, et se traduit par un gonflement. Les kystes volumineux, provoquent parfois une parésthésie.
La tuméfaction souffle la corticale externe de la mandibule. Lorsque la corticale est très amincie, la palpation peut révéler un craquement ou une crépitation.
Les dents voisines peuvent être déplacées et leurs raçines résorbées.
Le kyste dentigére touche plus fréquemment les hommes que les femmes (ratio 1,6/1), et essentiellement entre 30 et 40 ans.
Le kyste d'eruption se traduit par une tuméfaction circonsctrite et fluctuante, souvent translucide, en regard de la dent affectée. Lorsque la cavité contient du sang, la teinte est pourpre ou bleue foncé.
La lésion disparait spontanément après l'éruption de la dent causale.
Diagnostic différentiel
- améloblastome mural
- fibrome améloblastique
- tumeur odontogène épidermoïde
- kératokyste
- pseudotumeur de l'hémophile
Examens complémentaires
- radiographie rétro-alvéolaire
- scanner : lacune hypodense refoulant et amincissant les corticales
Histologie [104,23]
Macroscopiquement, le kyste apparaît comme une masse ferme de couleur gris-blanc; la dent incluse y est attachée par le collet.
Microscopiquement, la paroi kystique est fine, formée par une mince couche d'épithélium pavimenteux stratifié reposant extérieurement sur un mince tissu conjonctif lâche. Il existe des îlots d'épithélium odontogène dans le tissu conjonctif pariétal, tout comme dans les follicules dentaires normaux.
L'infiltration inflammatoire n'est pas habituelle; en cas d'infection, le kyste prend l'aspect histologique d'un kyste radiculaire. En cas de parakératinisation, l'aspect est celui d'un kératokyste odontogène.
Les pluripotentialités de l'épithélium sont illustrées par la présence de cellules muccosécrétantes et de cellules épithéliales de type respiratoire, et par la présence de cellules sébacées et de follicules lymphoïdes avec centres germinatifs dans le stroma conjonctif.
Le développement d'un améloblastome n'est pas rare à partir de l'épithélium kystique ou des restes épithéliaux associés dans le stroma conjonctif.
Le développement de l'améloblastome est mural, avec un épaississement de la paroi kystique.