MYOSITE OSSIFIANTE

Retour aux Résultats de la Recherche    

Sémiologie radiologique [40, 87]


Densité Contenu Limites Cortica. Nombre Effet m. Erosion Loc. Dent.
Claire Homog. Nettes Avec Unique Avec Avec Max. Associé
Mixte Hétérog. Floues Sans Multiple Sans Sans Sinus Non ass.
Opaque   Sans   Diffus     Corps  
              Ramus  
              Autres  

Localisation :

Cette pathologie, qui atteint tous les muscles, est localisée préférentiellement au niveau du masséter, son image se superposant ou étant en arrière du ramus mandibulaire.

Aspect :

Deux types de myosites ossifiantes peuvent être observés : la myosite ossifiante progressive (ou dysplasie fibreuse ossifiante progressive) et la myosite circonscrite (ou myosite ossifiante traumatique).

La myosite ossifiante progressive se caractérise par la présence de masses calcifiées aux contours irréguliers, avec une zone centrale radioclaire. Une déformation squelettique est visible.

La myosite circonscrite fait suite à un trauma qui précède de plusieurs semaines la survenue des signes radiologiques. Des lignes radio-opaques apparaissent tout d'abord au sein du muscle. Un espace radioclair sépare le périoste et le muscle en cours de calcification. Lorsque la lésion est mature (six à huit semaines après les premiers signes radiologiques), le muscle est remplacé par un os dentelé. L'os est bien trabéculé en cinq à six mois.

 

Sémiologie clinique [40, 87]


La myosite ossifiante progressive est une affection génétique transmise selon un mode autosomique dominant. Cette maladie se manifeste par des tuméfactions musculaires à caractère inflammatoire. Des blocages articulaires sont fréquents. Commencée dès l'enfance, les répercussions sur la croissance sont importantes. Des malformations peuvent survenir, au niveau du col du fémur, des vertèbres cervicales, du gros orteil et du pouce.

Ces déformations font suite aux limitations de mouvements causées par la myosite. Cette pathologie évolue par poussées. Le patient décède à la suite d'une insuffisance respiratoire chronique.

L'étiologie de la myosite circonscrite est traumatique (extraction dentaire, infiltration de solution anesthésique). Le masséter et le ptérygoïdien médial sont atteints préférentiellement. Les lésions sont parfois palpables. Elles se traduisent par des douleurs, un gonflement, une sensibilité locale qui fait suite au trauma. Les vaisseaux et les nerfs voisins peuvent être comprimés.

 

Diagnostic différentiel [79]


- tumeur infiltrante du masséter,

- sarcome ostéogénique juxtacortical,

- hyperparathyroïdie.

 

Examens complémentaires [79, 87]


Radiologiques :

- tomodensitométrie, pour délimiter l'ossification (bonne sensibilité),

- scintigraphie au technétium 99m, qui se fixe bien dans les cas de myosite ossifiante progressive.

Biologiques :

La myosite ossifiante progressive provoque une augmentation de la phosphatase alcaline.

Une biopsie est indiquée dans le cas d'une myosite traumatique.

 

Histologie [87]


La myosite ossifiante progressive se caractérise par une progression fibroblastique rapide et limitée. Après un trauma, une hémorragie suivie d'une nécrose musculaire se produit. Dans les deux cas apparaissent ensuite des ostéoblastes qui entourent la lésion, puis de l'os immature avec en périphérie des trabéculations osseuses matures, distinctes des fibres musculaires voisines comprimées.